Que veut la Russie de Poutine ?

Trente ans après la fin de la guerre froide, le fossé entre la Russie et l’Occident n’a jamais été aussi grand. Entre 2014 et 2019, au moins 13 000 personnes sont mortes en Ukraine. Quant à la Crimée, péninsule ukrainienne depuis 1954, elle appartient désormais à la Russie. De leur côté, les Etats-Unis et l’Europe ont en grande partie tourné le dos à la Russie. Depuis l’annexion de la Crimée, le G8 est devenu le G7… sans la Russie. Et de lourdes sanctions économiques ont été prises à son encontre. Des deux côtés, les provocations à coups de gigantesques démonstrations guerrières ou d’installations d’infrastructures militaires sont de plus en plus nombreuses.

Pourtant, au début des années 1990, la Russie et le monde occidental s’entendaient pour mettre fin à la guerre et bâtir un monde nouveau. A l’époque, Mikhaïl Gorbatchev parle de « maison commune européenne », et une alliance militaire incluant les Etats-Unis, l’Europe et la Russie est même envisagée. Trente ans plus tard, c’est avec l’Asie que la Russie noue alliance militaire et contrats économiques.

Alors, que s’est-il passé ? On vous le raconte dans ce troisième épisode de notre série « Mappemonde ».

TV5 Monde Info.
Une guerre est-elle imminente en Ukraine ? Tetyana Ogarkova, journaliste, responsable du département international de Ukraine Crisis Media Center, et le Général Dominique Trinquand, qui a travaillé avec l'US Navy sur la base américaine de Norfolk et ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU à New York, nous apportent leur éclairage sur la situation.

L'actualité ukrainienne amène à nouveau les faucons à agiter le spectre de la guerre. Pourtant, ce sont les mêmes qui avaient soutenu la guerre d'Irak de 2003, qui s'est avérée être une véritable catastrophe stratégique, encouragé un bombardement de l'Iran dès 2005 pour l'empêcher d'acquérir l'arme nucléaire, alors qu'une solution diplomatique pouvait-être trouvée, en témoignent les accords de 2015, ou encore avaient appelé à se méfier de Gorbatchev, dont l'objectif aurait été de tromper les Occidentaux. Malgré ces échecs réguliers de cette ligne dure et belliciste, lesdits faucons persistent dans l'erreur. L'analyse de Pascal Boniface.