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Des racines bouddhistes au coeur de la doctrine des évangiles ?

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Des racines bouddhistes au coeur de la doctrine des évangiles ? Empty Des racines bouddhistes au coeur de la doctrine des évangiles ?

Message par Anoushirvan Dim 16 Aoû 2020 - 11:15

16.08.2020

Je suis en train de lire les articles (en anglais) de ce site fait par René Salm : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Je ne suis pas sûr d'être d'accord avec l'ensemble de sa thèse, et de ce qu'il écrit, mais il y a sans doute des éléments intéressants, que j'essaierai peut-être d'inclure dans ma réflexion personnelle.

René Salm est un partisan de la thèse mythiste, à savoir l'inexistence de Jésus de Nazareth.

A la place, il pense qu'il y avait à l'origine un prophète au 1er siècle av. J.C., Yeshua Ha-Notsri, évoqué dans le Talmud, et qui pourrait avoir enseigné un cœur de doctrines largement inspiré du bouddhisme.
Voir les parallèles qu'il dresse ici : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Selon sa théorie, ce prophète était un "nazarène", mot de racine n-ts-r, d'où le nom Notsri, et qui signifie en hébreu et dans les langues sémitiques être éveillé, et être gardien d'un secret.

Pour René Salm, le mouvement des "Nazarènes" plongerait très profondément dans l'ancienne religion babylonienne et sémitique en général, et qui aurait donné la gnose.
Il faudra que j'étudie plus précisément ce point-là qui me semble répondre à pas mal de questions que je me posais.

Mais il fait également le lien entre le mot "nazarène" et le mot indien Bodhi, qui par une sorte de coïncidence, a la même signification, et qui a donné le mot "Bouddha".

La partie qui me dérange dans l'argumentation de R. Salm est qu'ensuite ce cœur d'enseignement aurait été falsifié par les évangélistes pour éliminer les aspects gnostiques et produire les évangiles tels que nous les connaissons.
De mon expérience personnelle, on aboutit à des théories beaucoup plus intéressantes lorsqu'on se débarrasse des arguments complotistes.

Anoushirvan

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Des racines bouddhistes au coeur de la doctrine des évangiles ? Empty Re: Des racines bouddhistes au coeur de la doctrine des évangiles ?

Message par Disciple Laïc Dim 16 Aoû 2020 - 15:55

Avec tout ce que j'ai lu et entendu sur Yeshua, je ne peux pas nier son existence. Et j'ai entendu un argument par l'absurde enoncé par Frédéric Lenoir que je trouve néanmoins intéressant : accepter l'existence de Yeshua même si on manque de preuve historique est nettement moins compliqué que d'expliquer tout un tas de choses si il n'a jamais existé. Ou si l'on préfère (peut être est ce que cela a un petit coté "rasoir d'Ockham"), l'inexistence du Yeshua historique poserait bien plus de problème que son existence.


Je pense qu'il a bel et bien existé Yeshua mais qu'il y a sans doute un écart (de quelle ampleur exactement, difficile à dire) entre celui qui nous est montré dans les Evangiles ainsi que son discours, et la personne "réelle" qui a existé et les paroles qu'il a prononcé.


D'ailleurs on peut faire la même reflexion sur le Bouddha. A une époque certains sont allés jusqu'a nier purement et simplement son existence historique. Maintenant nous disposons d'assez de preuves archéologiques notamment pour pouvoir affirmé que la personne qualifiée de "Bouddha" a bel et bien existé.


Pour le Bouddha l'enjeu est moindre que pour Yeshua car le Christianisme repose entièrement sur l'existence de Yeshua, sa nature de "Fils de Dieu" et son acte sacrificiel rédempteur. Si il était possible, sans l'ombre d'un doute, de nier purement et simplement l'existence de Yeshua comme personnage historique, vous métriez fin purement et simplement a une religion toute entière : le Christianisme. Le Bouddha... l'enjeu est important mais pas le même, eu égard au fait que le Bouddha n'a préché pour aucun dieu, il a prêché un discours limité sur son sujet : la souffrance humaine, et ou l'homme est l'artisan de son propre Salut, le pratiquant est son propre "sauveur", et l'histoire (mythologique ?) du Bouddhisme mentionne l'existence d'autres Bouddhas avant le nôtre et après le nôtre.


Muhammad, Yeshua et le Bouddha sont confronté au même problème, la déformation hagiographique de leur personne au fil du temps et une tendance au "culte de la personnalité" et à la divinisation de la personne, malgré tous les efforts fait par les 3 hommes pour décourager leurs disciples en la matière. Il y a une tendance lourde apparemment chez l'humain de se créé des héros surhumain, de "diviniser" ceux d'entre eux qui sortent du lot.


C'est intéressant ce dont vous nous parlez ici, j'ignorais ces travaux (j'ignore de toute façon énormément de choses).


Il me serait difficile de l'expliquer car c'est plus une impression d'ensemble fait de l’agrégation de plein de petits détails sans preuve décisives, mais en ce qui me concerne je penche en faveur de l'idée d'une influence bouddhique sur Yeshua. Les théories sur le voyage en Inde de Yeshua dans sa jeunesse ont été en vogue. Mais il y a aussi eu un gros efforts pour disqualifié cette thèse, les éventuelles preuves avancées par ceux qui y sont favorables (des écrits dans des monastères Tibétains), ont "disparu" après avoir été pourtant vu par plusieurs témoins pendant des années. Des soupçons d'escroquerie pèse sur l'affaire.


Mais il y a beaucoup des choses troublante à mes yeux chez Yeshua qui se comprennent et sont éclairées si on le regarde sous un angle bouddhique. Les deux hommes divergent sur des points de doctrine essentiels mais aussi se ressemblent énormément dans le récit de leurs vie, leur éthique, leur prises de position sociales.


Et il y a une dimension tout à fait "anormale" et discontinue dans l'enseignement de Yeshua, la dimension d'amour, de sacrifice de soi, qui ne colle pas avec la lignée allant de Yahweh et Allah. Le dieu de Yeshua ne colle pas avec Yahweh et Allah. Comme l'a très bien résumé un collègue à moi, le Christianisme est vraiment une religion bizarre, c'est la première fois ou un dieu, Dieu, demande a être aimé. Yahweh veut être obéït, jalousement, Allah veut être craint, il aime cela. Yahweh et Allah sont exclusif, ils usent de violence, de miracles violents, destructeurs, pour imposer leur foi. Yeshua est une anormalité. Yeshua guérie, prêche l'amour, le pardon, se laisse torturé et exécuté pour ses idées, demande à Dieu de pardonner aux hommes, et Dieu le Père laisse faire. Aucun miracle vengeur, rien. Là ou Yahweh et Allah sont des dieux de pouvoir et de démonstration de puissance (réduite pour Allah mais Muhammad a droit a quelques miracles mais surtout pour appuyer son action armée), le Père de Yeshua est un dieu du renoncement à la puissance, de l'effacement. Son Fils est humilié, torturé, tué, et non seulement il ne fait rien, mais en plus il fait comprendre à Yeshua que c'est la seule solution. Cela ne ressemble pas à Yahweh ou a Allah, du tout. Mais par contre, Yeshua se comporte nettement plus comme un bodhisattva (une sorte de "saint" bouddhiste, en chemin vers la bouddhéïté). L'on a des récits (mythologiques ?) de vie "antérieures" de Siddharta Gautama, avant qu'il devienne le Bouddha, qui mentionne les êtres qu'il faut et les fois ou il a sciemment donné sa vie pour autrui, par compassion.


De plus la "résurrection" de Yeshua pourrait parfaitement s'expliquer d'un point de vue disons plus "rationnel" si celui-ci avait été initié à des techniques yogiques de maîtrise du corps. Les yogi de l'Inde sont réputé pour leur capacité à endurer la souffrance et maîtriser leur organisme, leur physiologie, leur température. Et à mon avis, un yogi convenablement entraîné peut se placer lui même dans un été d'inconscience, de léthargie, ressemblant à la mort. Et dans ce cas, Yeshua a peu semblé mort à tout le monde alors qu'il était simplement dans un état de coma provoqué et programmé.


Yeshua et Siddharta ont en commun : une naissance miraculeuse, une épreuve de confrontation à une personnification du "Mal", un "Adversaire", de l'ascèse, le renoncement aux bien matériel, à la vie maritale, la vie d'errance et d'aumône, une prédication sur l'éthique entre humain quasi semblable (le Sermon sur la Montagne et/ou les Béatitudes font parfois penser à une logique "karmique"), Yeshua et le Bouddha ressorte transfiguré de leur expérience mystique au point que leur proches sentent un changement véritable, visuel, troublant, Le Bouddha rechigne aux démonstrations de pouvoirs surnaturels et Yeshua refuse régulièrement de se voir crédité personnellement du mérité de ses guérisons miraculeuses. Yeshua et le Bouddha sont non violent dans les gestes. Ils s'entourent de disciples, côtoient toutes les classes sociales y compris les plus basses et indignes au point de choquer, Yeshua a refuser d'être un chef de guerre et souverain temporel, Siddharta Gautama aussi. Tout les 2 sont des fils "adultérins" fruit de l'union entre leur mère biologique et quelque chose de surnaturel. Dans les 2 cas leur "père" humain accepte la chose. (Comme d'ailleurs avec Zeus Alcmène et Amphytrion, et Hercule). Cela fait beaucoup, vraiment beaucoup a mes yeux. Et Yeshua prêche l'amour, le Bouddha la compassion. Tout deux sont pédagogues et usent de la parole et appuient leur réputation en faisant coïncider leur paroles et leurs actes. Tout deux rencontre l'hostilité du clergé officiel, tout deux dénonce la déliquescence de celui ci et ses abus de pouvoir, tout deux sont victimes de complots visant à les discréditer ou les tuer, tout deux sont trahis par une proche. Tout deux n'ont laissé aucun écrit.


Il y a un moment ou cela fait beaucoup,énormément. Or Siddharta Gautama a vécu plusieurs siècle avant Yeshua. Et entre le Moyen Orient et l'Inde il y avait des routes commerciales. On a même retrouvé les restes d'une colonie romaine antique en Chine ! Avant l'an 0, il y a eu des royaume indo-grecques à la frontière Est de l'Empire d'Alexandre le Grand, on commence à représenter le Bouddha dans un style grec environ au Ier siècle après JC et le courant dit du Grand Véhicule (plus tourné vers les autres et le sacrifice de soi pour autrui) apparaît environ au 1er siècle après JC. Et l'on peut mentionner les missions vers l'Ouest de moines bouddhistes par le premier empereur indien bouddhiste Ashoka le Grand plusieurs siècles avant l'an 0. Le Christ est présenté comme un souverain du monde, en Inde il y a la figure du Bouddha qui est le pinacle spirituel, mais aussi son pendant laïc, le Shakravartin (le "Monarque Universel qui Gouvernement au Moyen de la Roue de la Loi". Siddharta Gautama pouvait en devenir un, mais il a choisit la voie monastique. Yeshua aussi s'est vu proposé la voie politique... par Satan au désert en guise de tentation. Yeshua et le Bouddha ont connu les privations lors de période de retraite et de jeûne.


Les chrétiens ont repris l'utilisation de l'eau comme rituels purificateur et de baptème pour "laver les péchés", Yeshua fut "baptisé" par Jean, en Inde le Gange à la réputation de purifier le karma négatif, lors des ablutions, d'ailleurs le Bouddha s'est moqué de cette croyance.


Les grands mystiques de l'Inde sont réputés développer des "pouvoirs" surnaturels : lecture des pensées, phasage au travers de la matière, projection de leur image à distance, téléportation. Yeshua n'est-il pas apparu sur la route de Damas à Saul ? Yeshua n'a t-il pas réussi a s'extraire d'un tombeau fermé hermétiquement ? Les récits hagiographiques présentent le Bouddha capable de s'élever dans les airs, et Yeshua a quitté ses fidèles en s'élevant dans les airs pour disparaître à leur vue. Yeshua savait aussi qui allait le trahir.


Yeshua savait précisément quand il allait mourir, et plus ou moins comment, il l'a annoncé à l'avance à ses disciples. Certains grand maîtres zen, et le Bouddha lui-même, ont annoncé à l'avance quand il allait mourir. Yeshua s'est laissé crucifié, le Bouddha savait qu'il allait mourir intoxiqué par un aliment et l'a mangé en toute connaissance de cause on prenant garde que lui seul en mange et non les proches qui l'accompagnaient. Yeshua a demandé à son Père de pardonné à ceux qui leur tuait, le Bouddha dit de ne surtout pas inquiété l'homme qui l'avait empoisonné car c'était accidentel.


Moi je trouve que cela beaucoup. Vraiment beaucoup.


J'ai ma petite théorie mais elle n'est pas d'ordre historique, elle est spirituelle, dont elle n'a pas sa place ici, et c'est un hypothèse personnelle, je n'ai pas vraiment de preuve. En tout cas tout bouddhiste que je suis devenu et même si je ne crois plus en l'existence de Dieu, j'ai du respect pour l'homme Yeshua et même si il n'est pas techniquement "bouddhiste" sous bien des aspects il s'est comporté comme un bodhisattva (donc un être qui deviendra bouddha un jour).


Enfin, comble de l'ironie, j'en ai déjà parlé ici je crois, l'Eglise à canonisé par erreur le Bouddha ! Sous nom de Saint Josaphat, via des récits... musulmans !


Il y a aussi ce mystérieux site au Cachemire, Roza Bal, à Srinagar.


Donc pour moi l'idée d'un Jésus allé en Inde dans sa jeunesse est tout sauf farfelue. J'ignore si elle est vraie ou pas. Je ne sais pas si il existe ou si il a existé des preuves, si elles existent toujours ou si elles ont été délibérément détruites ou pas.

J'ai commencé à lire un vieux livre qui développe cette théorie mais apparemment il a été démonté par des spécialistes et en le lisant je constate que l'auteur spécule beaucoup, et ne connaît pas aussi bien le bouddhisme qu'il le croit. C'est sorti en 1994 : Sur les traces de Jésus l’Essénien : les années perdues. Sources apocryphes, bouddhistes, islamiques et sanskrites. Le tout m'était séduisant mais je me dois, au nom de l'esprit critique et de 'l’honnêteté intellectuelle, de reconnaître que l'auteur est un peu trop enthousiaste. Il veut croire à sa théorie. Et il est sans doute victime de ce qu'on appelle le "biais de confirmation". Son livre ne fait que lister tout ce qui appui sa théorie, peut être le fameux "mille feuille argumentatif".

Je serais ravi de faire un travail commun sur le sujet en mettant en commun nos connaissance mais il faudrait avoir des questions précises, le sujet est tellement vastes, complexe, il faudrait poser petit à petit des questions précises, chercher un point après l'autre... savoir précisément ce que l'on cherche, être très rigoureux et méthodique. Se fixer un plan.
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Message par Disciple Laïc Dim 16 Aoû 2020 - 17:17

J'ai encore repensé à des similitudes :


Yeshua comme Siddharta Gautama connaissaient les écrits sacrés de leur temps : textes hébraïques pour l'un, textes brahmaniques pour l'autres. Bien que n'étant pas "prêtres" eux-mêmes ils pouvaient discuter pied à pied avec des religieux.


Yeshua et Siddharta naissent alors que leurs mère respectives sont en voyage.


Yeshua voit sa naissance annoncé par un Ange à Marie, qui lui dit le destin exceptionnel de son  fils. Et les Rois Mages (venus d'Orient parait-il) viennent rendre hommage à Yeshua qui vient de naître, les astres leur ont annoncé la naissance d'un être exceptionnel. De son coté à sa naissance Siddharta Gautama sera examiné par des religieux qui en l'examinant lui prédiront un destin exceptionnel. En raison des "marques" significatives qu'il y aurait sur son corps. La plupart annonce que Siddharta sera un "Souverain universel" qui gouvernera toutes la Terre, un souverain parfait en accord avec le Dharma, la loi cosmique. Un seul lui prédit un destin religieux, et qu'il s'en rend compte, fond en larme en constatant qu'il mourra avant de pouvoir connaître ce Bouddha. De son coté, Yeshua croise Jean le Baptiste, qui reconnaît en cet homme un être supérieur à lui, il veut être béni par Yeshua mais Yeshua insiste pour que ce soit lui qui soit béni par Jean le Baptiste d'abord, dans les eaux du Jourdain. Un rituel de purification par l'eau comme on en trouve en Inde.


Yeshua et le Bouddha dénoncent la sclérose et la superficialité du clergé de leur temps.


Yeshua dit clairement dans son discours sur le Pharisien et le Publicain que tous les rituels et démonstrations de piété ne valent rien si le coeur n'est pas pure. Le Bouddha indique que ce n'est pas la naissance dans telle ou telle caste qui fait de vous un être pur ou impur mais votre comportement, vous ne pouvez "souiller" autrui par simple contact, c'est votre propre attitude qui vous souille.


Yeshua a ma connaissance ne dirige pas se sacrifice d'animaux, il devient lui même l'agneau a sacrifié, il s'offre en sacrifice, son corps et son sang, il le dit. Le Bouddha encourage à abandonné tout sacrifice animal, car les animaux aussi méritent de vivre sans souffrir.


Yeshua promet le Paradis au "bon larron" sur la croix car celui-ci le reconnaît comme saint homme et admet que lui est un criminel. Le Bouddha converti au pacifisme un criminel sanglant notoire et en fait un moine, non violent, qui sera néanmoins rattrapé par ses crimes passés et se laissera assassiné.


Yeshua et le Bouddha ont côtoyé des enfants et des prostitués et ne les ont pas rejeté ou dédaignés.


Les 2 prêchent l'éthique de réciprocité et le non jugement de l'attitude des autres au profit d'une purification personnelle.


La famille de Yeshua formera la première communauté de chrétiens après son départ. De son vivant le Bouddha après sont illumination convertira sa famille, et sa mère adoptive, sa belle mère, son propre fils au moins deviendront moines.

Jusqu'a preuve du contraire, Yeshua fut célibataire, et Siddharta renonça à la vie de famille pour se consacré entièrement à l'accomplissement spirituel. Les semble t-il estime que la vie de famille est un obstacle à l'accomplissement de la voie spirituelle ultime.


Yeshua a pardonné à Pierre il en a même fait la pierre angulaire de son Eglise future, et il n'a pas condamné ouvertement Judas, je crois plutôt qu'il l'a plaint et de son coté le Bouddha a pardonné à Devadatta. Judas et Devadatta se sont laissés corrompre par le pouvoir temporel et tous les 2 finissent mal.


Yeshua est sensé revenir un jour pour "juger les vivants et les morts". De son coté le Bouddha Gautama est mort, mais un jour viendra un autre Bouddha, Maitreya, qui fera de nouveau connaître le Dharma.


Pour revenir à votre information sur le terme "éveillé, il faudrait voir quel est le sens de ce mot dans les 2 langues.


Enfin il y a des ressemblances intrigantes entre soufisme et bouddhisme.


Et il faut faire attention à la mise par écrit de la vie des 2 hommes, quand leurs vies respectives furent mises par écrit, pour le Bouddha c'est plus tardif que pour Yeshua. Sensiblement.
Et j'oubliais encore : Yeshua est sensé être issu d'une lignée royale : la lignée de David, Siddharta Gautama est né dans une famille royale locale népalaise. Il est possible que le niveau social de Joseph lui ai permis d'offrir à son fils Yeshua des études religieuses au Temple ce qui expliquerait pourquoi il connaît si bien la Loi sans passé par la case "miracle" et Siddharta a reçu une éducation complète du fait de son rang ce qui inclue une connaissance des textes religieux.
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Message par Anoushirvan Dim 16 Aoû 2020 - 17:56

Tout d'abord, en ce qui me concerne à titre personnel, je penche aussi les thèses mythistes, que ce soit au sujet de Jésus, ou de Muhammad.

Cependant, la thèse mythiste n'est qu'indirectement le sujet ici.

Le sujet à la base, ce sont les parallèles dressés par l'auteur de cet article entre enseignements bouddhistes et certains enseignements des évangiles : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Comme je l'ai laissé entendre, et comme je l'ai déjà écrit ailleurs, quand je cite un article ou une étude, cela ne signifie pas forcément que je suis d'accord avec, mais que je le trouve suffisamment intéressant et utile pour susciter une réflexion et des recherches.

Pour ma part, je trouve que les parallèles soulevés par l'auteur entre des enseignements bouddhistes et des enseignements évangéliques ne me semblent pas toujours bien flagrants.
Il peut y avoir, certes, une vague ressemblance, mais cela suffit-il pour pour conclure à une parenté, je ne saurais dire.

Des enseignements de conduite vertueuse se trouvent dans beaucoup de sociétés et de philosophies de l'existence.

Par exemple, ne pourrait-on pas dresser de parallèles semblables entre enseignements évangéliques et enseignements stoïciens ?

N'étant ni bouddhiste ni chrétien, je lis avec plus de détachement émotionnel les évangiles.

Le Jésus évangélique me semble bien plus ambigu que la figure "peace & love" qu'on veut bien mettre en avant.

Ses nombreuses diatribes contre les Pharisiens sont à replacer dans le contexte des haines sectaires du judaïsme antique telles qu'elles apparaissent par exemple dans les manuscrits de Qumran, et non dans le contexte d'une simple critique du dogmatisme de ses pairs.
Et ces diatribes seront tout de même à l'origine de l'antisémitisme chrétien, bien que cette conséquence ait certainement dépassé la pensée originelle de leurs auteurs.

Il est toutefois possible d'envisager que les évangiles ont été développés et écrits en incorporant un cœur et un substrat d'enseignements plus anciens, peut-être ceux mis en évidence par René Salm.
Alors ceci pourrait expliquer la coexistence de passages "peace & love" avec d'autres passages menaçant envers les Pharisiens.

Car après la destruction du Temple en 70 J.C., les Romains ont permis aux Pharisiens, et à eux seuls, de reconstituer le Sanhédrin à Yavné afin de reprendre en main la communauté juive de l'Empire romain.
Or pour "l'autre secte", ce devait être une double catastrophe : non seulement la destruction du Temple, mais aussi et surtout la perspective de voir leurs adversaires idéologiques prendre la main sur le judaïsme romain.

Il fallait en même temps un message idéologique fort mais simple, et barrer la route aux Pharisiens.
Voilà en substance le programme à l'origine des évangiles canoniques.

Anoushirvan

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Des racines bouddhistes au coeur de la doctrine des évangiles ? Empty Re: Des racines bouddhistes au coeur de la doctrine des évangiles ?

Message par Disciple Laïc Dim 16 Aoû 2020 - 21:33

Si tout l'article n'était pas en anglais... je le lirais mais là j'avoue que je n'ai pas le courage. Je ne suis pas assez rapide dans ma lecture de l'anglais pour ça.

Je ressens aussi des proximités entre les enseignements de Yeshua et ceux du Bouddha.

Et j'ai oublié encore une autre ressemblance : chacun apportent une "bonne nouvelle". Pas tout à fait semblable mais chacun apportent un changement, un espoir.

L'ensemble de tout ce que j'ai cité me paraît trop important, il y a trop de ressemblances pour que ce soit un hasard.

Pour les stoïciens je ne sais pas, en tout cas on a pas de figure philisophique ou spirituelle chez les stoïciens suffisamment influente ou charismatique pour avoir fonder un mouvement religieux pluri-millénaire comme Yeshua ou le Bouddha.

Je ne pense pas que Yeshua soit un "mythe", une figure entièrement construite n'aurait pas pu généré un mouvement religieux aussi profond, et comment expliqué les actes des Apôtres ? Une douzaine d'hommes qui se seraient mis d'accord pour inventer un personnage ? Et en plus des Témoignages, les Evangiles, qui ne donnent pas une image très reluisante de ces hommes, loin s'en faut. Non. Cela ne tient pas debout.

Il s'est passé quelque chose vers l'an 30 à Jérusalem, un homme, charismatique, a fait parlé de lui, après comme je l'ai dis, l'écart entre qui il a été vraiment et ce que les textes chrétiens ont dit de lui est difficilement mesurable. Je cite l'article wikipédia consacré à la thèse mythiste sur Yeshua :

Positions des historiens sur l'existence de Jésus :


La question des sources n'a pas conduit les historiens spécialistes à remettre en question l'existence de Jésus. Dès 1933, le professeur d'histoire du christianisme à la Sorbonne Charles Guignebert convenait : « Confessons donc que tous les prétendus témoignages païens et juifs ne nous apportent aucun renseignement utile sur la vie de Jésus, qu’ils ne nous donnent même pas la certitude qu’il ait vécu ». Mais il concluait : « Les efforts, souvent érudits et ingénieux des mythologues n'ont gagné à leurs thèses aucun des savants indépendants et désintéressés que rien n'empêcherait de s'incliner devant un fait bien établi et dont l'adhésion aurait eu du sens. L'enthousiasme des incompétents ne compense pas cet échec. »


Dans le monde académique, la question de l'existence historique de Jésus est aujourd'hui close (en dehors du Jesus Project, démarré fin 2008 - voir ci-dessous). Pour les chercheurs et spécialistes, les thèses mythistes sont rejetées par un ensemble d'éléments et d'arguments tant externes qu'internes au Nouveau Testament. L'historien Henri-Irénée Marrou considérait la thèse mythiste comme un exemple de méthode hypercritique.


« Nous ne sommes plus au temps où B. Bauer (1840), ou P. L. Couchoud (1937) s'ingéniaient à nier que Jésus eût existé : le sens de ses faits et gestes, non son existence fait aujourd'hui débat », écrit Daniel Marguerat. Pierre Geoltrain ajoute : « Nul n'oserait plus, de nos jours, écrire une vie de Jésus comme celles qui virent le jour au xixe siècle. L'imagination suppléait alors au silence des sources [...]. Quant à l'entreprise inverse, quant aux thèses des mythologues qui, devant les difficultés rencontrées par l'historien, ont pensé les résoudre toutes en expliquant les Évangiles comme un mythe solaire ou un drame sacré purement symbolique, elle ne résiste pas à l'analyse. L'étude des Évangiles permet de dire, non seulement que Jésus a existé, mais encore bien plus. »


Comme je l'ai dis, certains ont douté de l'existence du Bouddha. Jusqu'a ce qu'un site archéologique soit clairement identifié au Népal avec apparemment une partie des cendres de son bûcher funéraire.
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Message par Anoushirvan Lun 17 Aoû 2020 - 12:03

Disciple Laïc a écrit:Si tout l'article n'était pas en anglais... je le lirais mais là j'avoue que je n'ai pas le courage. Je ne suis pas assez rapide dans ma lecture de l'anglais pour ça.

J'essaierai de poster quelques exemples traduits.

Disciple Laïc a écrit:
Je ressens aussi des proximités entre les enseignements de Yeshua et ceux du Bouddha.

J'entends.
J'aimerais aussi plus que du "feeling".

Disciple Laïc a écrit:
Et j'ai oublié encore une autre ressemblance : chacun apportent une "bonne nouvelle". Pas tout à fait semblable mais chacun apportent un changement, un espoir.

Oui, mais la "bonne nouvelle" (bessorah en hébreu) dans le cadre judaïque a toute autre signification que changement et espoir.
Dans le cadre judaïque c'est un concept messianique, celui où, à l'instar d'Israël en Egypte, Dieu se souvient de son peuple et de sa promesse de salut.
Ce terme de "souvenir" est indéfectiblement lié à celui de la "bonne nouvelle", et ces deux mots sont tellement importants dans la pensée judaïque antique que même dans le Coran, ils sont présents un nombre incalculable de fois (et souvent mal traduits faute d'être bien compris).

Disciple Laïc a écrit:
L'ensemble de tout ce que j'ai cité me paraît trop important, il y a trop de ressemblances pour que ce soit un hasard.


D'abord, ça peut bien être un hasard.
Par exemple, les Indiens (de l'Inde) comme les Mayas avaient le concept de zéro, et à peu près au même moment d'ailleurs, à l'exclusion des autres peuples.
Est-ce un hasard ? Oui, dans la mesure où il n'y a pas eu de communications entre ces deux civilisations.

A-t-on des traces archéologiques d'une quelconque influence bouddhiste en Judée au 1er siècle de notre ère ?
Pas la moindre.
Et à ma connaissance, aucune tradition orale juive (talmud, midrash) ne parle de Bouddha.
Ce qui est assez embêtant si on veut corroborer les similitudes entre les textes.

Il n'y a qu'à partir du 2eme voire 3eme siècle de notre ère que des écrits alexandrins mentionnent Bouddha, ou que Mani, le fondateur du manichéisme, parle de Bouddha.

Un article écrit il y a plus de 100 ans critiquait déjà des rapprochements hasardeux entre bouddhisme et christianisme : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
(Il faut créer un compte JSTOR pour lire l'article).

Disciple Laïc a écrit:
Pour les stoïciens je ne sais pas, en tout cas on a pas de figure philisophique ou spirituelle chez les stoïciens suffisamment influente ou charismatique pour avoir fonder un mouvement religieux pluri-millénaire comme Yeshua ou le Bouddha.

Le caractère pluri-millénaire d'une doctrine ne peut s'apprécier que sur la durée.
Donc sur plein de doctrines qui surgissent à une époque donnée, seules quelques unes survivent assez longtemps pour traverser les siècles.
Donc c'est parce qu'une doctrine a survécu suffisamment longtemps que rétrospectivement on qualifie son fondateur de "charismatique" ou d'influent, et qu'on justifie a posteriori son succès.

Le stoïcisme aurait tout aussi bien pu réussir : il avait un leader charismatique en la personne de Marc-Aurèle, qui était même l'empereur, et considéré même aujourd'hui comme l'un des meilleurs empereurs romains.
Il a manqué à mon avis au stoïcisme la notion de "promesse" (du salut).

Disciple Laïc a écrit:

Je ne pense pas que Yeshua soit un "mythe", une figure entièrement construite n'aurait pas pu généré un mouvement religieux aussi profond, et comment expliqué les actes des Apôtres ? Une douzaine d'hommes qui se seraient mis d'accord pour inventer un personnage ? Et en plus des Témoignages, les Evangiles, qui ne donnent pas une image très reluisante de ces hommes, loin s'en faut. Non. Cela ne tient pas debout.

L'argument est discutable.
Il y a des dizaines, voire des centaines, de millions d'adorateurs de Shiva ou de Vishnu, qui sont donc des divinités populaires.
En quoi ça prouve l'existence de Shiva ou de Vishnu ?
De même il y a plus d'un milliard de musulmans, qu'est-ce-que ça prouve au sujet de Allah ou de Muhammad ? Pas grand-chose en tant que tel.

Que les évangiles racontent des choses pas très reluisantes (et encore) sur les douze ne prouve pas grand-chose non plus : le Pentateuque raconte aussi des choses pas très reluisantes sur les 11 ou 12 frères de Joseph, ou encore sur le peuple d'Israël, sur Myriam et Aaron, sur Josué, voire sur Moïse lui-même.

Il y a une tradition de l'ambivalence dans la pensée juive antique, et par conséquent, que des personnages du Nouveau Testament soient eux aussi ambivalents ne prouve rien quant à leur existence ou leur inexistence.

La diffusion des évangiles peut s'expliquer assez facilement par l'existence d'un terreau fertile pré-existant pour accueillir cette prédication : au 1er siècle de notre ère, avant la destruction du Temple, il semble qu'il y ait eu une proportion très importante de convertis au judaïsme.
(J'ai lu le chiffre de 10% de la population de l'empire romain, ce qui est énorme, je ne sais pas d'où sortait ce chiffre).

Certes, il devait s'agir d'un judaïsme "light", reposant exclusivement sur la Torah, et non du judaïsme "lourd" des Pharisiens et du judaïsme rabbinique actuel qui incluent les enseignements du Talmud.
Mais quoiqu'il en soit, il y a une caractéristique fondamentale du judaïsme : c'est l'attente du Messie.

Beaucoup de comparaisons entre les évangiles et le bouddhisme ou d'autres religions échouent à tenir compte de ce point fondamental : les évangiles sont d'abord et avant tout l'annonce du Messie, prophétisé dans la pensée juive depuis des siècles.
Il y avait un terreau fertile dans l'empire romain de judaïsants qui attendaient le Messie, et les évangiles ont répondu à cette attente.
C'est ça la "Bonne Nouvelle", la bessorah du judaïsme.

Une anecdote personnelle : quand j'avais 15 ou 16 ans, j'ai lu l'évangile de Luc que des propagandistes évangéliques mettaient dans les boîtes aux lettres.
Il m'a profondément marqué et impressionné, et durablement pendant des années.
J'étais musulman, je savais que Jésus était un prophète de l'Islam, le prédécesseur de Muhammad.

Je n'avais aucun doute que ce que racontait l'évangile de Luc était un témoignage de A à Z, si ce n'est que mon frère avait attiré mon attention sur le fait que le Coran rejetait la crucifixion de Jésus, divergence dont bien sûr, je ne comprenais pas l'origine.

Je pouvais être un terreau propice à la conversion, même si je ne suis pas devenu chrétien.
En revanche, ma lecture de l'évangile de Luc a probablement orienté mon inclination vers le soufisme plus tard.

Or cela ne fait que deux ou trois ans, plusieurs décennies après, que je suis en mesure de décoder les ressorts profonds de ce texte et de comprendre pourquoi ce n'est pas un témoignage mais une composition littéraire savamment élaborée.
Ce sont là des clés dont le néophyte -et j'étais néophyte à 16 ans- ne dispose pas spontanément.

Terreau fertile de l'attente messianique, textes psychologiquement impressionnants, clés de compréhension perdues ou accessibles qu'à des initiés, voilà ce qui explique le succès des évangiles, que Jésus ait existé ou pas.

Disciple Laïc a écrit:
Il s'est passé quelque chose vers l'an 30 à Jérusalem, un homme, charismatique, a fait parlé de lui, après comme je l'ai dis, l'écart entre qui il a été vraiment et ce que les textes chrétiens ont dit de lui est difficilement mesurable. Je cite l'article wikipédia consacré à la thèse mythiste sur Yeshua :
Positions des historiens sur l'existence de Jésus :

Je connais cet article de Wikipedia, et il est malheureusement assez mauvais.

Guignebert en 1933, c'est très ancien : depuis on a découvert les manuscrits de la Mer Morte et la bibliothèque de Nag Hammadi, dans les années 40, qui ont beaucoup influencé notre compréhension du judaïsme et du christianisme anciens.

Henri-Irénée Marrou était un historien chrétien.
Le fait d'être chrétien ne disqualifie pas des travaux historiques sur Jésus, y compris pour affirmer son existence.
Du moment qu'ils sont étayés par un raisonnement conforme aux exigences méthodologiques de la discipline historique.

Cependant, affirmer qu'il y a consensus des historiens en faveur de l'existence historique de Jésus relève alors un peu de la pétition de principe.

Le fait est qu'au 19e siècle, le contexte en Occident de la lutte en faveur de la séparation de la religion et de l’État, a généré de nombreuses thèses audacieuses en faveur de l'inexistence historique de Jésus.
Puis, au 20e siècle, la sécularisation acquise, on a probablement moins ressenti le besoin de "secouer le cocotier", et les théories se sont sûrement faites plus consensuelles, au détriment de l'audace intellectuelle.


On peut quelquefois deviner des choses en filigrane dans certains travaux, même contemporains.
Par exemple, Simon-Claude Mimouni dans les chrétiens d'origine juive dans l'Antiquité, montre que pour les premiers chrétiens, ceux du 1er siècle, le Christ était d'emblée un être divin.
Et ce n'est qu'à partir du 2e siècle qu'on commence à parler d'un Jésus humain et que les chrétiens se divisent à son sujet.

Anoushirvan

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Message par Disciple Laïc Lun 17 Aoû 2020 - 15:40

Il y a aussi un problème avec l'idée d'un Yeshua fabriqué de toute pièce, cela nécessiterait un complot, une conjuration si vous préférez, un petit groupe de gens qui au début se mettent d'accord, dans quel but ? Mystère. Surtout pour "fabriquer" un Messie si peu conforme à ce que les juifs attendaient et qui justement à échoué à les convertir. Pourquoi un groupe de juifs élaborait un complot pour créer une figure messianique fictive aussi peut efficace auprès des Juifs justement ? Mais pour revenir à la question du "complot", petit à petit il n'y aurait pas eu d'autre choix que d'inclure toujours plus de gens dedans. Cela sous entendrait que 12 apôtres et leurs proches mentent tous, que tous les rédacteurs des Évangiles canoniques ou apocryphes mentent, tous, donc qu'ils sont tous dans la conjuration, qu'ils s'organisent sur plusieurs décennies pour propager le même mensonge au travers d'écrits qui en plus ne sont pas concordant mais contradictoires ! Au point que l'Eglise une fois institutionnalisée a besoin de faire le ménage et de ne sélectionner qu'une poignée d’Évangiles pour les déclarer "canoniques". Des décennies voir des siècles de querelles théologiques ou plutôt christologique autour d'un homme inventé de toutes pièces ? Sans que personne au fil des siècles n'ai jamais vendu la mèche avec succès ? Et un "mensonge" toujours efficace 2000 ans après ? Aucun complot ne peut tenir aussi longtemps, il y a toujours des fuites tôt ou tard et plus il y a de conjurés plus le risque s’accroît. J'ai suffisamment entendu de discours de "débunkage" des théories du complot pour savoir que cela ne tient pas la route, cela ne tient pas compte de la nature humaine, des bavardages, etc...


Quand au coïncidences entre Yeshua et le Bouddha, je vous ai dis que c'est le nombre qui fait force. Quand il y a une ou deux coïncidence on peut dire que c'est un hasard comme dans le cas du 0 dont vous parlez. Pour Yeshua et le Bouddha la quantité de ressemblances est telle que cela ne peut plus être un hasard. Surtout dans des milieux religieux plutôt différents, la Palestine judaïque et l'Inde védique/brahmanique.


Après je ne sais pas quelle conclusion au juste en tirer, qui a influencé qui et comment ou pourquoi. Je constate qu'il y a a mes yeux trop de ressemblances pour que cela puisse être un hasard. Tous les mythes sont liés les uns aux autres, ce n'est pas une "révélation", on sait que les religions s'empruntent du contenu les unes aux autres au fil du temps, le Chrétiens ont pris à Mithra, au Sol Invictus, les Hébreux au Zoroastrisme...


Ce que j'entends par "bonne nouvelle" :


Yeshua est sensé réparé les dommages causés par Adam et Ève. Il ré ouvre en quelque sorte la voie à un meilleur dialogue avec le dieu de la Bible, il délivre toute l'humanité du poids du péché. Il redonne donc de l'espoir. L'accès au Paradis peut être même ?


Le Bouddha lui, dit qu'il est possible dans la vie que l'on vit, en une vie, de sortir du cycle des renaissances, que l'on peut et que l'on doit le faire, que c'est possible, que l'on peut agir efficacement. Là ou le brahmanisme de son temps affirmait que chacun devait vivre sa vie en acceptant son karma et enchaîner toutes les vies nécessaires, aussi nombreuses soient-elles, pour épuiser lentement le karma négatif et enfin atteindre la transcendance. Le Bouddha conteste et dit qu'il est possible ici et maintenant de faire quelque chose. Il donne un espoir. C'était le but de sa quête : trouver une solution à la souffrance humaine. Et sa bonne nouvelle est qu'il a trouvé la méthode. Il dit clairement qu'il vit sa dernière existence, il en est convaincu, il ne renaîtra plus. Il est catégorique. Et cette perspective est évidemment très apaisante. Et il veut partager sa méthode avec les autres sa "bonne nouvelle" : la libération est possible. D'ailleurs le Bouddhisme se focalise sur le mot "dukkha", que l'on a traduit de manière réductrice par "souffrance", en réalité c'est le mal être, la souffrance, la frustration, l'insatisfaction, liée à notre nature d'être humain limité et mortel. Et l'étymologie nous dis même que quelque chose de "dukkha" c'est quelque chose qui "ne tourne pas rond" en quelque chose. Il y a quelque chose de "faussé" dans l'existence, qui nous la rend insatisfaisante. Le bouddhisme ne donne pas un fait dans le passé qui expliquerait pourquoi l'univers est comme ça, il dit juste : l'univers est comme ça, la vie est comme ça, insatisfaisante, et tant qu'on existe dans cet univers on souffre de ce dysfonctionnement. On est malheureux. moi cela me fait pensé au "péché originel", à la souillure d'Adam et Eve. Précisément quand ils ont "péché" ils découvrent la dualité, ils prennent conscience qu'ils sont de sexe différents, ils se voient nus, ils développent une pensée dualistique : Moi/L'Autre, différents, et c'est le début de leur ennuis. Ils ne sont plus compatibles avec la béatitude du Paradis, ils en ont chassés, et sur Terre ils vont souffrir justement, vieillir, devoir travailler, mourir, enfanter dans la douleur, se confronter dans le couple. Et précisément le "dualisme", le mode de pensée "dualistique" est un des maux majeur qui nous fait tant souffrir selon le Bouddhisme, c'est parce qu'on discrimine tout, qu'on voit la réalité de façon binaire tout le temps qu'on est malheureux, on ne voit pas l'Unité de tout, on ne voit plus l'Univers tel qu'il est. Un.


Ce que je trouve aussi remarquable c'est que l'on trouve chez les indiens la figure d'une sorte d'entité suprême : Brahma, le Grand Brahma (Brahma est un terme qui désigne justement à la fois "Dieu" et les dieux). Et Le Bouddha s'exprime clairement dans un sutra pour dire que la croyance en un être unique créateur de tout est une conception erronées et dangereuse. Donc même si il ne connaissait pas (pour des raisons chronologiques évidentes) le Dieu Unique des Hébreux, en son temps, en Inde il y avait la croyance en un Créateur. Et dans la mythologie Hindoue il y a la "divinité suprême" dans lequel le pratiquant doit finir par se "fondre", s'unir. Et Cette divinité suprême se manifeste dans le monde sous la forme... d'une trinité : la Trimurti : Brahmâ, Shiva, Vishnou. Création, préservation, destruction. Brahmâ est le Créateur. L'aspect Créateur de la divinité suprême.


Autre détail intéressant. Les divinités de l'Inde peuvent être accompagnées d'un pendant féminin, ce qu'on appelle une parèdre. La shakti (ou aspect féminin de la divinité, à la fois puissance et épouse) pour Brahmâ elle s'appelle Sarasvati. Elle représente le "Verbe originel et créateur" de Brahmâ, sa sagesse, l'éloquence, la connaissance.


Or, nous savons maintenant que chez les Hébreux, Yahweh au début fut vénéré parmi d'autres dieux, et qu'il avait peut être une épouse aussi, une déesse épouse, possiblement une déesse de la fertilité (son nom m'échappe : ), Ashera, on ne sait pas au juste si c'est un nom propre ou un qualificatif. Et qu'elle était vénérée entre autre dans des temples sous la forme d'un poteau sacré. Ce matériel (poteau, temples), ce culte, fut pourchassé et détruit quand la monothéisme a cherché a s'imposer parmi les hébreux.


Et que trouve t-on en Inde comme symbole religieux de fertilité ? Des lingams ! Des structures en forme de phalus et de vulve unis, verticaux, de gros cylindres quoi, des poteaux épais. C'est une représentation an-iconique justement du Brahman (L'Absolu ou Ame universelle). Et Brahma est une manifestation du Brahman. Termes employés dans le Brahmanisme et le Védisme déjà présents à l'époque du Bouddha au Népal. Ce Brahmanisme incluant la croyant en une "âme" ou "atman", un "soi", absolu, immortel (l'âme des chrétiens, des juifs et des musulmans). Un concept que contesta le Bouddha justement. Non sans s'attirer des problèmes d'ailleurs.


Et que trouve t-on chez les chrétiens ? Un dieu unique en 3 aspects, Père (Créateur), Fils (Verbe fait chaire), Esprit Saint (la sagesse divine, le Verbe de Dieu).


Il y a certainement des spécialistes qui ont vu ces ressemblances depuis longtemps, j'ignore ce qu'ils en disent.


Il y a quelques mois en travaillant au Panthéon à Paris, j'ai vu arrivé des religieux hindoues parlant anglais, avec un guide, en visite, j'ai pu discuter un peu avec eux, leur guide, qui était indien lui aussi, a été catégorique, de son point de vue, les monothéïstes n'ont fait que reprendre leurs dieux à eux, c'est les mêmes.


D'ailleurs les Hindoues intègrent complètement aussi bien Yeshua, que Muhammad et le Bouddha comme des manifestations de leur propre divinités.


On ne sait pas exactement d'ou vient le Yahweh des Hébreux. J'ai lu qu'il était peut être une fusion de différentes divinités ou une divinité du désert, du vent de la guerre et de la foudre venue de la péninsule arabique et peut être apportée aux Hébreux par le/un "Moïse" historique. Ajoutez à cela une déesse de la fertilité épouse de ce dieu. Éliminez l'épouse, réunissez fertilité, création, phénomène aériens (nuages, vents), désert, foudre (et feu), guerre, et vous commencez a avoir Yahweh. Non ?
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Message par Anoushirvan Lun 17 Aoû 2020 - 19:12

Disciple Laïc a écrit:Il y a aussi un problème avec l'idée d'un Yeshua fabriqué de toute pièce, cela nécessiterait un complot, une conjuration si vous préférez, un petit groupe de gens qui au début se mettent d'accord, dans quel but  ? Mystère.

Il n'y a pas de complot.

Le problème vient de notre raisonnement "à la grecque" : pour expliquer quelque chose, un texte doit explicitement être soit un témoignage, soit un raisonnement à caractère philosophique, soit un mythe. Et si c'est un mythe, il faudrait que ce soit explicitement indiqué "allégorie" ou "métaphore", ou "conte philosophique".
Et quand nous réalisons qu'un texte raconte une succession d'événements qui ne se sont jamais produits et qu'il n'a jamais voulu affirmer être un conte, alors nous le classons comme mensonge, ou propos délirants.

Mais les anciens Juifs ne raisonnaient pas de cette façon. L'argumentation philosophique est totalement inconnue du judaïsme ancien, excepté chez Philon d'Alexandrie. Mais Philon est l'exception qui confirme la règle.

Les anciens Juifs, quand ils voulaient exposer un point de la volonté divine, ils racontaient une histoire semblable à celles qu'on trouve dans la Bible, avec les mêmes codes littéraires, et s'inspirant de la Bible.

Peu importe que les événements décrits dans cette histoire se soient réellement produits ou non.
Certains de ces récits ont fini par être inclus dans la Bible elle-même : Jonas, Ruth, Esther, Suzanne, Tobie, ...
Et on en cherche toujours les faits historiques sous-jacents. Alors que Ninive, par exemple, ne s'est jamais convertie au judaïsme, malgré le récit du Livre de Jonas.

C'est le principe du midrash.

Les évangiles sont écrits exactement sur le mode du midrash.

Le problème de cette manière de faire est que bien que le texte soit transmis, par exemple en lecture publique à la synagogue ou église, un peu comme les rouleaux de la Torah sont lus de façon hebdomadaire, les clés de compréhension, elles, ne sont transmises que dans des maisons d'études religieuses, appelées beth midrash.

Or à ce sujet :
* il faut avoir étudié dans ces maisons pour connaître les clés de compréhension de ces textes, ce qui n'était pas le cas de tout le monde, loin de là
* il faut que les maisons d'études puissent fonctionner de manière ininterrompue pour éviter les ruptures de transmission. Or là se situe l'autre partie du problème : à cause des trois révoltes juives de 70, 115, et 135, les Romains ont interdit bon nombre d'écoles juives, ce qui a occasionné des ruptures de transmission.
* il semble, mais c'est un axe de recherche, que les évangiles incorporent beaucoup de matériel gnostique. Or les enseignements gnostiques étaient essentiellement secrets.

Sur ce dernier point, la plupart des évangiles apocryphes (https://fr.wikipedia.org/wiki/Apocryphe_biblique#%C3%89crits_apocryphes_chr%C3%A9tiens) sont en fait gnostiques.
Il se pourrait donc que les évangiles dits "canoniques" aient été en fait basés sur des écrits initiaux gnostiques, peut-être la fameuse source Q que l'on cherche, puis sortis très tôt du cercle des gnostiques. Ils n'ont donc pas eu plus de réalité historique que les autres évangiles, restés gnostiques.


Pas besoin de théorie complotiste.


Disciple Laïc a écrit:
Surtout pour "fabriquer" un Messie si peu conforme à ce que les juifs attendaient et qui justement à échoué à les convertir. Pourquoi un groupe de juifs élaborait un complot pour créer une figure messianique fictive aussi peut efficace auprès des Juifs justement ?

Mais si ! Ca a marché.
Sauf que les juifs au début de notre ère qui ont accepté Jésus-Christ, on les appelle "chrétiens" et non "juifs".

Mais la question est plutôt : pourquoi certains juifs seulement, les Pharisiens, qui ont donné plus tard le judaïsme rabbinique, n'ont pas accepté ce Messie Jésus ?

Une partie de la réponse est donnée par les manuscrits de Qumran.
Ceux-ci montrent qu'il y a une continuité entre la congrégation qui a laissé les manuscrits de Qumran et le christianisme.
En particulier, divers ouvrages, comme le Livre d'Hénoch, qui ont été retrouvés à Qumran, n'étaient connus que via la tradition chrétienne, et jamais par la tradition rabbinique.
Dans certains écrits les plus tardifs de Qumran, l'auteur de ces écrits voit trois sectes : la sienne, celle de "Manassé", et celle d'"Ephraïm".
Pour diverses raisons, on peut relier la secte d'Ephraïm aux Pharisiens, et celle de Manassé aux Sadducéens.
Dans les évangiles synoptiques, l'auteur voit aussi trois sectes : la sienne (celle des disciples du Christ), celle des Pharisiens, et celle des Sadducéens.

On sait également que par les écrits de Qumran que la congrégation de Qurmran était violemment hostile à la secte d'Ephraïm, c'est-à-dire aux Pharisiens.

Donc, ça fait déjà une bonne raison pour les Pharisiens de ne pas avoir accepté la prédication des évangiles.

Ensuite, il y a le problème de l'idée même de Messie.
Le judaïsme rabbinique accepte l'idée de Messie parce qu'elle est au cœur des Écritures.
Mais même dans les Écritures, cette notion pose problème.
Le Messie doit advenir à la fin des temps, et il a trois fonctions :
1. Restaurer le Temple
2. Alléger la Loi
3. Faire entrer les païens dans l'Alliance avec Dieu, aux côtés des Juifs.

Donc, déjà, le fait d'affirmer que le Messie, Jésus, est venu, cela veut dire que la fin des temps est advenue.
Il s'agit là d'une idée pas forcément évidente à accepter. Pensez à tous ces discours de nos jours sur la fin de l'humanité, des prophéties mayas, le coronavirus, le réchauffement climatique, ou je ne sais quoi, et vous avez une idée du problème d'affirmer que la fin des temps est advenue.

Ensuite, faire entrer les païens dans l'Alliance signifie que la dilution de l'identité juive.
Qu'est-ce-qu'être juif si tout le monde fait partie de l'Alliance ?

Cette menace identitaire pour les juifs est constamment présente dans les évangiles : dans les miracles de guérison du Christ, qui signifient précisément que les païens "guérissent" de l'idolâtrie et qu'ils entrent dans l'Alliance, assez souvent, les Pharisiens (ou les Juifs) mettent des obstacles.

Cela veut dire que les Pharisiens mettent des obstacles théologiques à reconnaître et accepter l'entrée des non-juifs dans l'Alliance avec Dieu.

A contrario, la secte de Qumran était favorable aux conversions, y compris aux conversions forcées.
On sait par certains documents qu'elle était favorable au roi juif Alexandre Jannée, dont le père a conquis l'Idumée et a obligé ses habitants à se convertir au judaïsme, selon Flavius Josèphe.
Jamais les Pharisiens, tout comme le judaïsme rabbinique, n'auraient fait procéder à des conversions forcées.
Au contraire, la tradition rabbinique rapporte que le rabbin est tenu de décourager par trois fois le non-juif qui veut se convertir.


Disciple Laïc a écrit:


Quand au coïncidences entre Yeshua et le Bouddha, je vous ai dis que c'est le nombre qui fait force. Quand il y a une ou deux coïncidence on peut dire que c'est un hasard comme dans le cas du 0 dont vous parlez. Pour Yeshua et le Bouddha la quantité de ressemblances est telle que cela ne peut plus être un hasard. Surtout dans des milieux religieux plutôt différents, la Palestine judaïque et l'Inde védique/brahmanique.

Oui, mais ce que je dis, c'est que les ressemblances avancées ne sont pas toujours évidentes, du coup, il n'y en a peut-être pas tant que ça.


Disciple Laïc a écrit:
Après je ne sais pas quelle conclusion au juste en tirer, qui a influencé qui et comment ou pourquoi. Je constate qu'il y a a mes yeux trop de ressemblances pour que cela puisse être un hasard. Tous les mythes sont liés les uns aux autres, ce n'est pas une "révélation", on sait que les religions s'empruntent du contenu les unes aux autres au fil du temps, le Chrétiens ont pris à Mithra, au Sol Invictus, les Hébreux au Zoroastrisme...

Ca oui.

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Message par Disciple Laïc Lun 17 Aoû 2020 - 19:31

Vous savez quoi ? Même si je ne suis plus chrétien, le personnage de Jésus me fascine toujours, je pense sincèrement qu'il a existé. J'écoute régulièrement des vidéos et documentaires sur l'histoire des religions, l'archéologie etc...  Je ne me suis jamais demandé si Jésus avait existé ou pas, pour moi c'est un fait acquis. Est ce que c'est du a mon éducation chrétienne ? Je ne sais pas. J'ai fait aussi des études à l'ICP et notamment une UV sur la naissance du Christianisme. Son contexte. C'est d'ailleurs je crois le point de départ de l'entreprise de "déconstruction" de ma Foi initiale (plutôt ironique non ?) quand j'ai constaté l'écart entre le discours de la catéchèse que j'avais reçu, assez simpliste, et la réalité des faits historiques. Ce soir je ne savais pas trop quoi écouter comme documentaire. Je me suis donc mi de coté plusieurs vidéo YT sur la question de l'historicité de Jésus. Je vais écouté ce que des gens plus calés que mois ont à en dire.


Je préviens toutefois, je doute qu'on puisse me faire douter de son historicité. C'est difficile à expliqué. Il y a autant "d’intuition" que de rationalité dans cette conviction. Cela ne m'intéresse pas toutefois de me battre avec qui que ce soit sur le sujet, je n'ai pas de thèse à défendre en la matière.


Mais je vais me renseigner.


Par contre pour revenir a sujet du fil, il faudrait que je connaisse les arguments de l'auteur de l'article, les points qu'il avance, pour justifier son point de vue, je verrais si cela colle avec ce que je sais du bouddhisme comme spiritualité/religion et du point de vue historique.


Donc si en effet, peut être quand vous aurez finit de le lire, vous voulez faire une liste synthétique des arguments, je verrais si j'ai quelque chose à en dire dans la mesure de mes connaissances.


Voila Smile


PS : une petite remarque bienveillante. D'une personne ayant un point de vue extérieur. Vous semblez très intéressés par les midrashs. Vous êtes vous demandé si cette intérêt n'a pas tendance à disons, peut être, déformé votre point de vue sur certains sujets ?
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